Bagan, la plaine seche de l'Irrawady. Au debut des années 50 la Birmanie était le grenier a riz de la région.
Le monde est divisé deux, ceux qui ont du riz
et ceux qui n’en n’ont pas… assez.
D’un côté deux exportateurs majeurs que sont
la Thaïlande et le Vietnam. De l’autre un importateur majeur les Philippines où
vu la croissance annuelle de la population, le peu de terre arable et l’absence
de grands fleuves ne peut physiquement subvenir à ses besoins.
Cette année l’archipel importe deux millions
de tonnes de riz, en cause une série de typhons (Katsena et cie) destructeurs. Le
Vietnam profite de l’aubaine et multiplie les contrats comme celui du 4
novembre avec 150 000 tonnes à 480 $ la tonne.
L’Inde du fait d’une sécheresse peur commune
connaît les plus mauvaises récoltes depuis 37 ans et devra aussi importer 2
millions de tonnes.
Si à l’heure actuelle les cours du riz sont
relativement bas mais il ne serait guère surprenant dans les mois à venir qu’ils
grimpent en flèche à 800 $ la tonne comme en 2007.
Déjà aux Philippines les grossistes sont montrés
du doigt, ils commenceraient à stocker dans leurs silos.
Mauvaise récolte, rumeurs et spéculation rien de tel pour que les cours flambent
au-delà du raisonnable. On reparlera encore des « émeutes de la
faim » qui n’étaient en 2007 que le fruit de la spéculation car la production
mondiale avait augmenté de 1,5 %.
Au final il y avait suffisamment de riz mais
il était hors de prix pour les plus démunis. Ce n’est même pas la peine
d’imaginer ce qu’il se passera si effectivement le réchauffement climatique, la
désertification, l’épuisement des sols avec une population toujours plus
nombreuse donneront comme résultat d’ici 20/30 ans.
Déjà c’est la course aux rizières au Cambodge
où les monarchies pétrolières du Moyen Orient investissent dans la terre.
Chaud devant.
1 commentaire:
La guerre du riz aura-t-elle lieu ?
Oui, speculateurs de tous les pays unissez vous !
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