31 déc. 2009

Mygales



Le Monde est divisé en deux :

Y’a les bons, y’a les méchants.
Y’a les riches, y’a les pauvres.
Y’a les dingues, y’a les paumés.
Y’a les…

On pourrait continués ad eternam de la sorte. Parfois la division binaire/manichéenne du monde achoppe sur une exception. C’est le cas au Cambodge où les animaux se divisent en deux, ceux qu’on mangent, ceux que l’on ne mangent pas.

Depuis l’époque joyeuse où tout les urbains s’en allèrent camper dans les luxuriantes rizières khmères les animaux n’appartiennent plus qu’a une seule catégorie : celle que l’on mange.

Ici des mygales. 

C'est plus classe que de banales crevettes pourt un réveillon.


29 déc. 2009

Bouddha



Et les Shadocks ponçaient, ponçaient, ponçaient.

La très florissante industrie du bouddha de marbre de Mandalay.

27 déc. 2009

Horoscope 2009, des prédictions vérifiées




Spécialiste dans l’enfoncement des portes ouvertes j’avais émis quelques prédictions faciles en décembre 2008 sue ce qu’allait nous apporter 2009.

Douze mois plus tard, j’ai relu cette lubie du moment. L’ensemble des prédictions se sont réalisées.

Chine : Beijing maintiendra le cap. Le moins que l’on puisse dire avec un croissance officielle à 8 % enfin pour peu que les statistiques chinoises ont une fonction autre que de magnifier les prouesses du PCC.

Thaïlande : « Si les chemises rouges franchisent la ligne rouge et s’avisent d’occuper le siège du gouvernement et les aéroports, l’armée aussi franchira la ligne rouge et ce sera tout rouge partout ! » Souvenez vous d’avril, les chemises rouges n’ont même pas eu le temps de dire ouf et l’armée sortait de sa flegme.

Cambodge : Bof, rien de spécial.

Myanmar : « La dame du lac restera sagement à la maison sauf lubie imprévisible de Nyapyidaw. » Même qu’elle a en repris pour 18 mois !

Philippines : « Rien de bien neuf avec au minimum un ferry perdu en mer, une vague de typhon et les évènements habituels. » Well, les typhons furent plus puissant que d’ordinaire

Indonésie : « l’archipel des catastrophes qui n’a pas connu de gros cataclysme sen 2008 sera fortement secoué dans la région de Padang. » Pile poil et ceci n’est qu’un coup de semonce le gros séisme à 8 ou 9 sur l’échelle de Richter est toujours attendu d’ici 30 ans, dixit les géologues.

Désolé pour le Vietnam, laos et Malaisie où je ne voyais rien de marquant et où les affaires ont continué leur train-train quotidien hormis la Malaisie où la fin de règne de l’Unmo omniprésent arrive à pas de loup.

Voilà pour les prédictions « faciles ». Pour ce qui était des prédictions imprévisibles j’ai tout faux sauf sur un point : « Ce n’est pas difficile de jouer les Elisabeth Tessier enfin ce n’est guère sérieux et très critiquable. »

 Dans la note suivante vous découvrirez ce qui vous attend en 2010…

Déjà je pressens des élections au Myanmar, aux Philippines

25 déc. 2009

Trêve des confiseurs




Quelque par sur les côtes cambodgiennes…

23 déc. 2009

Terrasses



Quelque part sur la route entre Baguio et Banaue.

Vu l’automne fertile en typhons ils ont du bien s’amusés à colmater les brèches de leurs terrasses avant que l’eau n’emporte tout.

Un vrai travail de Sisyphe !

21 déc. 2009

Croisière sur l’Irrawaddy



Descendre le majestueux fleuve de l’Irrawaddy ente Mandalay et Bagan est présenté comme un must.

Les « oh » et les « ah » de touristes émerveillés par la plaine sèche de l’Irrawaddy.

Pour ma part ce fut monotone. Toujours les mêmes haltes répétées à l’ennui avec les nuages de poussière soulevées par des carrioles tirées par les bœufs. Toujours ces myriades de vendeuses de grillades et autres délicatesses locales. Toujours cette vue sur l’infini désespéramment plat et vide.

Et c’est cela que l’on appelle un must : l’oisiveté, l’ennui et la lenteur du temps qui passe.

Je baille…

19 déc. 2009

Pimai



De l’autre coté du miroir d’Angkor, le miroir de Pimai construit selon un plan similaire a Angkor à une époque où le plateau de Korat était terre khmère.

Bien avant les envahisseurs siamois.

Moins grandiose, moins visité mais moins pillé…

Voici des années une cambodgienne épouse d’un barang s’est emporté sur son barang de peudaï qui s’insurgeait avec ses autres barangs de copains de l’influence des Thaï qui avaient tendance a considéré Angkor comme une extension touristique du royaume voisin.

« Taisez-vous, au moins avec eux ce serait bien géré. »

Ca…

17 déc. 2009

Plateau de Dieng



L’une des excursions intéressantes qui s’effectue facilement à partir de Jodja est la visite du plateau de Dieng que l’on peut aisément coupler avec Boroboudour en louant un taxi.

Le plateau n’est pas un must pour ces cinq petits temples d’un intérêt des plus mineurs mais vaut le détour pour son activité volcanique sans fil.

Ci-dessous de la roche fondue d’où émane des nuées gaz dont du monoxyde de carbone, incolore, inodore mais absolument mortel.

15 déc. 2009

Demain le Mékong



Une petite carte observée en un clin d’œil, j’y ai dénombré 20 projets de barrages dont certains sont déjà réalisés en Chine.

Vu les 60 millions de riverains qui vivent sur les berges de la mère des fleuves « Mae Kong » ces projets sont plus que dangereux.

Dangereux dans le sens où s’ils permettront au Laos de devenir la « batterie de l’Asean » et enrichir le gouvernement -pour le peuple c’est moins évident- et surtout ruineront (tout au moins amoindriront sensiblement) les ressources halieutiques des riverains.

Je perçois plus ces barrages comme des vases communiquant qui permettront à des états faibles de tirer des bénéfices colossaux de la vente d’électricité alors qu’ils sont incapables de taxer les pêcheurs qui n’ont pas le $ en poche mais qui ont la nourriture a porter de mains.

Le Mékong est l’un des derniers grands fleuves non domestiqué par l’homme et l’un des plus poissonneux.

Vu le développement rapide de la région et les besoins croissants en énergie cela ne saurait durer. Ces projets de barrages ont ressurgi au début des années 90 alors que la paix se réinstaurait doucement dans le bassin du Mékong. Ils furent écartés car l’économie indochinoise n’était pas mûre pour absorber cette production électrique et le coût de construction des barrages.

Maintenant ce n’est plus le cas d’autant plus que la Chine pousse ces grands projets qu’elle espère bien réalisés.

M’ouais, il va avoir une drôle d’allure le Mékong d’ici 30 ans.

13 déc. 2009

Souvannaphoum ou La renaissance terre cambodgienne



Souvannaphoum vous connaissez c’est « le pays doré » du Ramayana indien ou de la version khmerisé le reamker.

Après des décennies de camping sauvage -avec les sauvages- dont la haute saison se déroula entre 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979 le Cambodge redécouvre sa terre, tout au moins la valeur de sa terre.

C’est ce que j’ai découvert en servant d’interprète/intermédiaire dans une transaction du coté de Païlin. Well, il y avait des Khmers intermédiaire sen 4X4 n’entravant strictement aucun mot d’anglais, des acheteurs malais, un Khmer de France et moi-même.

!?! Les Barangs n’ont rien à faire dans ce genre de transaction surtout lorsque les com’sions sont grosses, très grosses. C’est tout à fait ce que je me suis dis lorsque un ami, me demande de rédiger en anglais des propositions par centaines d’ha.

- « Tu auras ta part. »

- « Tu rigoles, jamais un Khmer ne me donnera un riel sur ce genre de trafic. »

- «  C’est moi, sur ma part ; Ils ne sont pas au courant. »

- « Bah, j’ai du temps a tué… »

Bon voila les 150 ha d’une seul pièce borné par des terres aux grands sachems du royaume (comme quoi c’est du sérieux). Voilà le chef du village (lok com’sion) qui a réuni tous les titres de propriétés sur diverses communes. Il s’occupe de la paperasserie. Voilà les Khmers thom (importants) qui dénichent l’investisseur. Voilà le spécialiste mail et voilà l’écrivain public.

Bon le chef veut 2000 $ l’ha. Les Khmers thom veulent une com’sion globale de 1000 $.

Je rédige en fonction, blah blah, blah 150 X 3000 = 450 000 $ Only !

Ca chipote en Malaisie pas vraiment sur le prix mais sur la distance par rapport à Phnom Penh et les coûts de transport. On propose Kampot à 10 000 $ l’ha.

«  Ca a baissé » me confie t-on.

Là je m’étouffe. Déjà que de la terre de Khmer Rouge à 3000 $ je trouve cela hors de prix. C’est loin de tout, des routes pourries, pas d’eau, pas d’électricité. etc

Puis un brin curieux je tapote sur Google. En moins de 5 minutes j’ai déniché les prix moyen des terres agricoles en Bretagne, c’est dans les 3500 € l’ha !

Ah le Cambodge c’est Souvannaphoum, « le pays doré » où le Phénix qui renaît de ses cendres.

Et dire que l’on se scandalise sur la spéculation boursière.

Pour info le salaire lambda d’un ouvrier rizicole est de 10 000 riel la journée.

11 déc. 2009

A 7 % d’intérêts annuel placez votre argent au Cambodge




L’idée peut paraître saugrenue mais observez les taux de la Canadia bank dans la photo ci-dessus, du 7 % annuel et en USD !

Au diable les PEL et autres LEP vive les placements exotiques !

C’est même trop beau pour être vrai. Oui et non, les taux des prêts bancaires aux particuliers sont de 24 % annuel. L’Acleda spécialisé dans le monde rural pratique ce taux. Avant tout prêt il fait l’inventaire de la cahute, cuisine comprise, des terres et animaux. En fonction de la fortune personnelle du gentleman farmer un prêt est accordé.

En cas de défaut de paiement cela fait un sans logis de plus. Allez les filles direction Phom Penh vous vous y débrouillerez…Ah les crabes de rizière qui s’aventurent dans les bars de Khan daunh penh, là où les vieux tourteaux les attendent toutes pinces ouvertes.

Miam, ch’est bon a croquer les crabes de rizière, quoique certaines ont la carapace plus que coriace.

En attendant les faillites rurales, la banque mondiale a accordé un prêt à la banque rurale Acleda. Ce qui faisait grincer un Cambodgien qui remarquait, non sans raisons, le côté « sangsue » de cette honorable institution.

24 % seulement !

Ceci ne vous décourage pas ? Bon sachez quand même que beaucoup de banques ouvrent à Phnom Penh tandis que le nombre global demeure stable. En d’autres termes le taux de rotation est élevé, si l’établissement fonctionne correctement certains directeurs craquent devant leurs coffres remplis et se font la malle…  la malle débordant de billets !

Ceci est pour les petits joueurs bancaires de quartier, les gros comme la Canadia ont selon la rumeur frôler la banqueroute en décembre dernier tandis que la crise financière rejoignait le royaume. C’était il est vrai assez comique de lire dans les journaux la prose des directeurs bancaires qui ventaient leurs résultats respectifs. En dépit de la crise tout allait bien meme s’ils concédaient une légère baisse d’activité.

Bien sûr leurs placements étaient sûr car ils n’avaient pas miser dans l’immobilier spéculatif. Ben voyons c’est justement la spéculation qui portait le Cambodge à 13 % de croissance et les banques ne seraient pas de la fête ?!? Le signe le plus visible du malaise est la construction de la première tour de Phnom Penh (siège de la Canadia bank) qui a pris des mois de retard.

9 déc. 2009

Ayuthaya



Voir Ayuthaya et mourir.

C’est dommage pour l’égo démesuré du plus grand, du plus beau, du plus gentil peuple de la terre leurs ruines ne sont pas à la hauteur de leurs voisins Cambodgiens et Birmans.

Et pas d’un peu…

7 déc. 2009

Tubing in Vangvieng



« Tubing » un terme barbare découvert à Vientiane sur le tee shirt d’une Laotienne. Accolé à Vangvieng  j’ai tiqué, toqué mais franchement n’est rien compris. C’est quoi ce mot ? Du laolich ?

L’explication est arrivé avec la rencontre d’un plongeur français qui a séjourné à Vangvieng. En 2005 j’en ai gardé un souvenir merdique d’un site touristique où l’on boit et fume sans trop de préoccupé des montagnes karstiques environnantes.

Tubing vient de tube, la bouée ! Le tubing c’est faire l’âne avec une bouée.

Je capte à demi-mot, oui il y a bien une rivière, elle est même forte et je ne m’y risquerais pas. Ma mémoire se réveille, une jeune française m’avait avouée son étonnement en découvrant des hordes de bagpackers défoncés déambulés dans les rues de Vangvieng entre guests house et pizzeria la bière à la main. Même que les filles se baladaient en maillots de bain.

M’ouais j’aime m’imprégné des cultures étrangère, si si j’enquille des bières lao et fume le tabac local…

Le top est désormais le tubing. Le routard en mal de sensations fortes lâche 50 000 kips pour un transport à 6 km en amont de la rivière et une bouée (une chambre à air). Ils ne perdent pas le Nord les Lao. Là on lâche les jeunes dans un bar où la beer lao coule à flot. Et hop, un verre pour la route. Si cela ne prend pas des « Occidentaux » sont là pour mettre de l’ambiance en mettant une tournée. Un job top gun qui en dit long sur le coté mercantile de la chose. La seule chose à faire étant de picoler, ça picole, ça se détend et cela plonge. Il y a de grandes balançoires dans les arbres et une fois bien échauffé cela se balance, balance et plouf dans la rivière. Plutôt des « vieux plats »  dans la rivière selon le plongeur qui faute d’occupation a suivi le mouvement d’un œil dubitatif.

Après quelques verres, hop la bouée et plouf dans la rivière dont le courant vous ramène vers Vangvieng. En chemin vous avez une dizaine de bars qui vous attendent…

Well, c’est une nouvelle façon de s’immerger dans la culture laotienne…

Magnifique, enfin presque.

Un jeune couple anglo saxon en voyage de noce dont le mari c’est noyé.

A Kratieh les expats locaux rêvent d’importer le système. Chouette le Mékong en pneumatique et bourré…

Chaud devant.

5 déc. 2009

La guerre du riz aura-t-elle lieu ?




 Bagan, la plaine seche de l'Irrawady. Au debut des années 50 la Birmanie était le grenier a riz de la région.


Le monde est divisé deux, ceux qui ont du riz et ceux qui n’en n’ont pas… assez.

D’un côté deux exportateurs majeurs que sont la Thaïlande et le Vietnam. De l’autre un importateur majeur les Philippines où vu la croissance annuelle de la population, le peu de terre arable et l’absence de grands fleuves ne peut physiquement subvenir à ses besoins.

Cette année l’archipel importe deux millions de tonnes de riz, en cause une série de typhons (Katsena et cie) destructeurs. Le Vietnam profite de l’aubaine et multiplie les contrats comme celui du 4 novembre avec 150 000 tonnes à 480 $ la tonne.

L’Inde du fait d’une sécheresse peur commune connaît les plus mauvaises récoltes depuis 37 ans et devra aussi importer 2 millions de tonnes.

Si à l’heure actuelle les cours du riz sont relativement bas mais il ne serait guère surprenant dans les mois à venir qu’ils grimpent en flèche à 800 $ la tonne comme en 2007.

Déjà aux Philippines les grossistes sont montrés du doigt, ils commenceraient à stocker dans leurs silos.

Mauvaise récolte, rumeurs et spéculation  rien de tel pour que les cours flambent au-delà du raisonnable. On reparlera encore des « émeutes de la faim » qui n’étaient en 2007 que le fruit de la spéculation car la production mondiale avait augmenté de 1,5 %.

Au final il y avait suffisamment de riz mais il était hors de prix pour les plus démunis. Ce n’est même pas la peine d’imaginer ce qu’il se passera si effectivement le réchauffement climatique, la désertification, l’épuisement des sols avec une population toujours plus nombreuse donneront comme résultat d’ici 20/30 ans.

Déjà c’est la course aux rizières au Cambodge où les monarchies pétrolières du Moyen Orient investissent dans la terre.

Chaud devant.

3 déc. 2009

Bangkok vs Phnom Penh, un simple « malentendu »



Le Cambodge vu de  Thaïlande.

Inénarrable Abhisit qui vient de juste de déclarer que le prêt de 1,4 milliards de bahts pour des travaux d’infrastructures routières raccordant le Cambodge à la Thaïlande n’était pas annulé, il s’agissait juste d’un « malentendu ».

Ce qu’il y a de bien avec les dirigeants asiatique c’est leur capacité à se mettre a hurler au ¼ de tour, menacer du feu nucléaire (Corée du Nord) pour quelques jours plus éluder les questions gênantes par une pirouette style « ce n’est qu’un simple malentendu, il n’a jamais été question de… » tout en rejetant les torts sur le voisin qui avait mal interprété des propos anodin.

Tout aussi comique est la notation de prey sar « la forêt blanche » la prison qui a succédé au T3 du Psar kandal voici 10 ans. Eh bien le Bangkok Post ne mâche pas ses mots en comparant prey sar au Tuol sleng  des Khmers rouges !!!

Tiens je ne savais pas qu’en 10 ans pas moins de 40 000 détenus (extrapolation à partir des 15 000 morts en 4 ans  de S21) y étaient morts dans des conditions atroces.

Par contre et j’ai trouvé cela très bien vu par le cartooniste de l’Irrawaddy où l’on voit Thaksin débarqué au Cambodge, accueilli par Hun Sen avec une mention spéciale pour les « Thaïs rouges » formés par d’ex Khmers rouge. Très bien vu étant donné que la couleur distinctive des partisans du thaïcoon en fuit est le rouge.

Bref l’heure est à l’accalmie entre les deux capitales jusqu’au prochain clash à propos de Preah Vihear…  d’ici quelques temps.

Avec un comportement pareil comment prendre les dirigeants asiatiques au sérieux ?

1 déc. 2009

Journée mondiale du sida



Affiche vietnamienne.

Que dire pour la journée des très médiatiques sidéens. Marronnier pour journaliste en manque d’inspiration ? Avant goût du téléthon de fin d’année ? Ou une journée banale parmi d’autre ?

En vrac quelques infos régionales, vos trierez :

Thaïlande, 354 000 infectés, 94 800 morts et un test pas vraiment réussi d’un vaccin antisida. L’un des pays où la prévention a réellement limité la casse

Myanmar, 240 00 infectés. Un chiffre de 2007, avec moins de 1 % du budget de l’att alloué à la santé on ne peut s’attendre qu’a des merveilles. De plus avec ses milliers de réfugiés et migrants le pays est non seulement un centre de mutation de virus incontrôlé mais aussi un centre de propagation régionale de nouvelles souches. Fantastique.

Bali,  cet été on s’interrogeait pourquoi le Viagra est si recherché et le préservatif si repoussé ? Est-il nécessaire de vous faire un dessin ?

Cambodge, pour une fois n’est pas coutume Hun Sen prend une sage décision en faisant retirer une pub où l’on vante les qualités contraceptives de la pilule qui remplace le préservatif sans précisez que la pilule ne prémunie pas du sida. Il a raison samdech. Comme le faisait remarquer un Franco khmer, « de toutes façon les Cambodgiennes ne sont pas prêtes pour l’usage de la pilule, trop tête en l’air et pas assez éduquées » Ce qui n’est pas faux.

Juillet, le fond mondial du sida a annoncé traiter 2, 3 millions de personnes à travers 140 pays. Une hausse de 31 % de malades sous antirétroviraux.

Cambodge encore, en juin le village du sida de Borei Keila (Phonm Penh) est dégagé par les promoteurs en l’échange d’une promesse de 250 $ et un logement de 12 m². Merci à samdech le généreux.

Ce sera tout pour cette journée comme une autre.


29 nov. 2009

Takki Shinegra


Blague du jour en Thaïlande, Taksin shinawatra a changé son nom sur ses multiples passeports. L’ex premier ministre thaïcoon en fuite s’appelle désormais Thakki Shinegra.


Un innénarable membre du gouvernement Abhisit a annoncé que ce changement de patronyme allait compliquer son « arrestation » !!!

Quelques jours plus tôt le même Takki -un brin taquin- s’est vu refusé le survol de la Thaïlande lorsqu’il fut établit qu’il se trouvait à bord de son jet privé.

Les rois de la traque ces Thaïlandais ils l’avaient a porté d’ailes de chasseurs et l’ont laissé filer à la siamoise.

Dans la série catch me if you can, bravo.

27 nov. 2009

Cambodge, une « douche » froide pour la justice !



La grande fumisterie du procès des Khmers rouges a pris un tour tragi comique cette semaine.

Douch le bourreau de S21/Tuol Sleng qui la jouait intégriste communiste à sa grande époque où il tortura consciencieusement quelques 15 000 Khmers rouges et qui nous la joue depuis qu’il a été arrêté intégriste catholique repentant s’est vu gracié, ou peu s’en faut, par les procureurs !!!

M. orchestré le massacre de 15 000 Khmers rouges -des purges internes en fait- dont au moins un cousin et s’en tiré avec un réquisitoire où on ne demande que 40 ans !!!

Le pauv’ chou il a des circonstances atténuantes… l’a été malheureux quand il était petit…

Et l’on s’étonne que l’immense majorité des Cambodgiens se désintéressent totalement de ce procès grotesque, sauf s’il y a de l’argent a gagné.

Comme me le faisait remarqué un Khmer hier « regarde les jeunes ils ne pensent qu’a gagner de l’argent et s’amusé »

Dans un pays mis en coupe réglé par d’ex Khmers rouges, où la justice des karaokés est connue (voir une note précédente sur deux flics qui se sont amusés avec une demoiselle), où quelques 150 000 personnes sont entrain de se faire expulser de chez elles par des lok thom et autres Okhnias que peut-on espérer ?

Même Sihanouk depuis longtemps dénonce cette « farce ».

Même en 1979 le tribunal mis en place par le Vietnam fut plus honnête. Les défenseurs de Pol Pot jugé par contumace réclamèrent la mort pour leur client !!!

Enfin a ton idée de faire un procès d’un régime alors qu’une partie de ces membres sont toujours au pouvoir. Il faut regarder les choses en face le samdech suprême de tous les Khmers est un Khmer rouge qui fit sécession de la mouvance khmer rouge dirigé par Pol Pot. C’est simplifié à l’extrême mais c’est une faction Khmer rouge qui, aidé part Hanoi, a renversé Pol Pot et cie pour prendre leur place.

Triste bouffonnerie de procès a 170 millions de dollars.

En plus c’est hors de prix.

25 nov. 2009

Un pont trop loin



Quelque part sur les cotes khmères...

le site est magnifique mais aujourd'hui vague à l'âme, je n'ai goût a rien, même plus de l'infini d'un ponton...


23 nov. 2009

Accalmie entre Bangkok et Phnom Penh


Aussi soudainement que les deux capitales se sont chamaillés au sujet de la nomination de Thaksin Shinawatra comme conseiller économique du gouvernement cambodgien la querelle se dissipe.

Après les manifestations de sympathie pour son « l’éternel ami » Thaksin, Hun Sen s’est calmé et Abhisit aussi.

Entre-temps les ambassadeurs ont été rappelés et des sanctions diverses ont été prises de part et d’autres. Au nombre desquels l’expulsion des Thaïs de CATS, les services de la tour de contrôle de Pochentong gérés par la Thaïlande. Virés au petit matin par des Cambodgiens qui assurent être à même d’assurer le service.

Je demande à voir au niveau sécurité.

Certains y ont vu une mainmise d’Hun Sen qui en profitait pour rafler un business.

M’ouais.

Sur le carreau reste un Thaïlandais arrêté pour espionnage. Il aurait livré les horaires de vols de Thaksin Shinawatra à l’ambassade thai. Connaissant la propension des régimes coco ou ex coco a utilisé le mythe inusable du complot pour comploter ce pourrait aussi bien être une manœuvre de Phnom Penh. Encore plus cocasse est Bangkok qui a refusé le survol de la ThaÏlande au jet privé du tycoon en fuite alors que sa présence à bord était confirmée.

Dingue ça, il suffisait de le laisser survoler le royaume pour envoyer deux chasseurs l’intercepté et l’exhibé enchaîné sur le tarmac de Souvannaphoum.

Cela aurait été une grande victoire pour Abbhsisit qui, bon prince, préfère le voir filer que de l’avoir sous les verrous. Sa générosité le perdra…

Dans la série comique Hun Sen qui a retiré ses paras de Preah Vihear. Un cambodgien m’a dit avoir rigoler en attendant le nom « para ». Il n’y a pas de flotte aérienne militaire au Cambodge… ils sautent d’où les paras ? De leurs chaises ? Où s’écroulent ils des canapés des karaokés ? Là où ils peuvent montrer leur puissance en élevant la voix.

Une dernière pour la route. Envoyé des troupes à Preah Viheat en roulant les mécaniques c’est bien joli mais cela coûte cher. Comme le budget de l’armée disparaît par enchantement aux mains des centaines de généraux en Lexus il faut tout les mois trouver des sponsors qui sont de moins en moins heureux de creuser leurs poches pour un grand spectacle qui ne rapporte rien.

Du coup Hun Sen le pacifiste a rappelé ses troupes ce que les Thaïs se sont bien gardés de faire car eux ils ont les moyens de tenir un siège.






21 nov. 2009

Echecs sauce birmane



Une biographie birmane d’Obama disponible a Yangon.

Depuis août  et l’offensive/balayage des Kokangs c’est le grand est sorti au Myanmar.

Les pièces de l’échiquier bougent, le roi de Naypyidaw ayant retiré le pion kokang tout en ayant auparavant bloqué sa reine pour 18 mois supplémentaire sur la case « résidence surveillé ». En septembre la partie a pris une tournure offensive avec le positionnement de la pièce maîtresse (Tatmadaw/armée birmane) sur les cases « état Shan » face aux pions Wa, Mongla, Kachin.

Depuis la partie s’internationalise avec les deux joueurs majeurs que son Beijing et Washington. Dans cette partie d’échec endiablée l’adage, l’ennemi de mes ennemis est mon ami ne tient plus.  Nyapyidaw a beau détesté Beijing il n’en n’est pas pour autant un ami de Washington.  De son côté Beijing veut sécuriser ses frontières tout en utilisant le corridor birman pour atteindre l’océan indien en raflant au passage toutes les matières premières possibles. Washington lorgne aussi après les matières premières -quoique mollement comparé à l’ogre chinois- et vise surtout à contenir l’expansion d’un empire du Milieu renaissant de nulle part…

La bonne vieille stratégie de la guerre froide.  Pour l’heure l’Amérique utilise son nouveau joker de la main tendue pour réengager des discussions avec Naypyidaw dans une optique gagnant/gagnant. Genre adoucissez  votre mainmise sur le pays et la manne américaine sera à votre portée.

Cette nouvelle approche (si l’on peut dire, il n’y a pas grand nouveauté en fait) inquiète Beijing toute a ses projets d’infrastructures pétrolières et gazières entre Sittwe et Kunming. La chasse gardée birmane lui revenant de droit comme le reste de l’Asean, Beijing se satisfaisait fort bien du désengagement américain régional des Bush. La petite phrase d’Hilary Clinton « América is back in Asia» n’a pas du enchanté outre mesure la cité interdite.

C’est donc le grand jeu sur l’échiquier birman. Depuis quelques semaines Naypyidaw semble joué la carte US avec un nouveau dialogue.  Que le roi autorise sa reine a quitté sa case « résidence surveillée » reste improbable. Dans le même temps le roi a amassé ses troupes dans l’état shan. Ne cachant pas son irritation la Chine menace a demi mot, genre vous savez où son vos véritables intérêts…

Une belle partie d’échec où les deux joueurs principaux sont bien en mal de contrôler leurs pièces birmanes qui, il faut le dire, n’en font qu’à leur tête.



17 nov. 2009

L’Asean se rêve en Union européenne




Sommet des dix pays de l’asean  (l’Anase in french), l’Association des pays d’Asie du sud-est. On y parle de collaboration, développement, d’unité, etc.

On parle, on discute, on y rêve surtout. Dès 2015 l’Asean formerait une entité similaire à l’Union européenne !

Rien que cela !

Non que les inachèvements de l’Europe soient hors de portées mais bon c’est l’Asie avec une Thaïlande ultra nationaliste qui a bien des difficultés à reconnaître les frontières de  ses voisins. « La grande Thaïlande » est à peu près aussi délirante que la France des 135 départements de Napoléon. Rendez moi mes provinces illyriennes !

Une Indochine sous influence vietnamienne avec deux pays officiellement communiste (de marché mais coco quand même)

Un archipel indonésien musulman (Malaisie et sud philippin compris)  pas vraiment uni ni divisé non plus qui a bien du mal à s’accorder a l’Asie bouddhiste.

Le Myanmar ou l’enfant terrible de l’Asean qui n’en fait qu’à sa tête ou plus clairement qu’a sa junte.

Singapour micro état industrialisé et port mondial aux mains dont la création et la gestion est toujours une affaire de famille. La cité état tranche avec ses voisins par la quasi éradication de la corruption. Vu de plus près, les dirigeants singapouriens sont les mieux rémunérés du monde ou peu s’en faut… En somme une corruption officielle avalisée par la loi.

Bref d’incommensurables disparités tant au niveau culturel, social, éducation, politique, économique, religieux, géographique…

Et tout cela formerait une Union asiatique !!!

C’te blague ! Pour l’heure je ne vois qu’un seul pays pour les mettrent d’accord c’est la Chine avec ses formidables projets de développement des infrastructures sur le Mékong, les autoroutes et les voies ferroviaires.

Une Chine en maîtresse jalouse de ses uniques intérêts qui donnent aux dirigeants d’une Asean divisée de petits colifichets pour qu’ils s’amusent. Hun Sen premier ministre inamovible du Cambodge s’est vu gratifié d’un prêt récent de 500 millions de dollars.

Une Chine à la Tolkien qui distribue ses colifichets/anneaux aux dirigeants cupides pour mieux les attirer et dans les ténèbres les liés…

Ah le grand retour de la Chine en Asie du sud-est, une merveille parmi les merveilles !

On en reparlera dans 30 ans.

15 nov. 2009

Thaïlande, une campagne publicitaire fait furher




Au détour d’une rue asiatique il n’est pas rare de découvrir un portrait du fürher, des croix gammées ainsi que des casques allemands avec croix de fer.

Plus rare est l’utilisation du bonhomme comme tête d’affiche publicitaire géante saluant les automobilistes sur les autoroutes. C’est l’idée pour le moins douteuse qui a germé dans la tête de publicistes locaux chargés d’une campagne de promotion d’un musée de cire Louis Tussaud à Pattaya.

La dite campagne publicitaire a été très critiqué par les ambassadeurs allemands et israéliens suffoqués par un tel mauvais goût.

Interviewés les publicistes locaux faisaient par de leur étonnement, incompréhension et se sont platement excusés. Un peu too much, on enterre l’incident vite fait bien fait.

Curiosité d’un instant j’ai un jour demandé à un Thaï lambda pourquoi il avait un brassard nazi sur son blouson ? Aucune confusion n’était possible avec une svastika indienne, « parce que c’est joli » ou quelque chose dans le style me répondit-il et haussa les épaules d’incompréhension lorsque je lui dit ce que cela représentait.

Passons l’avis du quidam, aussi peu au fait des histoires occidentales que le sont les quidams d’occident pour qui un Chinois ressemble à n’importe quel Chinois. C’est connu, quand on en a vu un on les a tous vu…

Repassons chez les publicistes aux goûts douteux. Ce sont normalement des « créatifs », des individus avec une éducation, un bagage culturel, etc. Il faut quand même ne pas être doué pour ne pas voir qu’un portrait géant du fürher saluant les foules avec comme légende « Hitler n’est pas mort »  allait en choquer plus d’un !

Ci-dessus vous avez l’une des affiches qui agrémentent les manifestations rouges et jaunes. On y démonise allègrement l’adversaire en le nazifiant. Des affiches avec des messages  simples destinés au grand public (Goebbel ne dénigrerait pas). C’est à la portée de tous mais visiblement pas à la portée de publicistes.

L’explication bateau comme quoi ils ne se rendaient pas compte de la grossièreté ne tient pas. Ils ne pouvaient que savoir qu’ils allaient choquer outre mesure.

Enfin si l’on peut parler de grossièreté car il suffit d’ouvrir les journaux locaux pour y découvrir la photo les fesse à l’air d’une fille violée, assassinée puis abandonné dans un fossé. Je n’arriverai jamais à comprendre comment on peut manquer autant de respect envers les familles et proches des victimes.

La légendaire finesse des cultures asiatiques… ce doit être au musée Guimet !

13 nov. 2009

Thaksin, le Cambodge et le monde



Collectrices de déchets à Phnom Penh.

« Le Cambodge et le monde après la crise financière » tel était le titre de la surmédiatisé conférence de Thaksin Shinawatra hier matin devant un parterre de 300 spécialistes de l’économie cambodgienne.

300 spécialistes dans l’art d’être spécialiste en négociation de leurs propres honoraires. Brefs de vulgaires consultants. Ceux que cela étoufferait regarderont de plus près dans quel état est l’économie de casino cambodgienne.

Passons l’ex khalife qui rêve d’être à la place du grand Khalife a amusé son public en identifiant les secteurs prioritaires pour relancer l’économie comme le tourisme.

Whaoh même Jean S. en aurait été soufflé !

Il en a aussi profité pour fustiger les « faux patriotes » de Thaïlande. Amusant ça même le Samdech suprême de tous les Khmers avait cru bon de préciser qu’il était là pour parler économie sans faire de politique…

Passons, la méga conférence s’est achevé et Thaksin s’en est allé se faire photographié a Angkor. Comme quoi il prend son nouveau job à cœur.

A Bangkok Abhisit a commencé à la jouer plus calme. Exercice des plus périlleux pour un Asiatique dès que sa face est en jeu. Le stupide rappel de l’ambassadeur thaïlandais en est un bel exemple, je m’emporte sans réfléchir et fait n’importe quoi. Après tout les conseillers sont là pour justifier le big boss.

Il la joue mollo alors que des vois commencent à s’élever pour réclamer la fermeture des frontières. Un universitaire brailleur a sorti que les pertes économiques engendrées par la fermeture des frontières importaient peu dès lors que les intérêts supérieurs de la Nation étaient en jeu.

Bravo ! Bis, Bis, Hanoi applaudit des deux mains.

Il fallait quand faire quelque chose alors des crédits au développement du Cambodge (pour des routes en direction de la Thaïlande) sont passés à la trappe.

Du coup Hun Sen a répondu en donnant au premier secrétaire 48 h pour quitter le royaume. Dans la foulée Bangkok a fait de même.

Sans réel éléments d’analyses il me semble que Hun Sen veut pousser les Thaïs a fermer les frontières. Il joue là un jeu perso et dangereux pour je ne sais quel bénéfice car tout ce cirque n’apporte rien de bon au deux pays.

L’arrestation par la police cambodgienne tout à l’heure d’un Thaï accusé d’espionnage va encore échauffés les esprits à Bangkok.

A Phnom Penh nombre de Khmers ricanent. Vas y fonce samdech, pousse les Thaïs a une action militaire… en quatre jours ils seraient à Phnom Penh et le samdech de retour au Vietnam.

En clair personne n’y comprend rien et les théories les plus folles émergent.

Le seul truc qui me parait certain est que Hun Sen agit de son propre chef, il utilise Thaksin contre Bangkok. Peut être est ce le cirque recommencé en 2008 par la Thaïlande après le classement de Preah Vihear qui l’incite a titiller Bangkok pour crever l’abcès.


Ceci plus Koh kong et les eaux territoriales pétrolifères.

Enfin tout ceci me parait bien absurde. Il y a une énormité qui m’échappe

11 nov. 2009

Accueil médiatique de Thaksin Shinawatra à Phnom Penh



Poipet ville frontalière prospère grâce axs trafics et casinos khméro thaï.


Un jet privé s’est posé à 9,30 h hier sur l’aéroport international de Pochentong à Phnom Penh. Sur le tarmac l’attendait les plus hautes personnalités du royaume, Hun Sen en tête.
Accolade et embrassades pour Thaksin Shinawatra, ex premier ministre et bientôt ex milliardaires depuis son job le 19 septembre 2006.
On l’a dit finit à maintes reprises, surtout après les chutes de ses premiers ministres Proxy Samak et son beau frère Somchai que l’on dit à Phnom Penh en ce moment.
La fureur de Bangkok est à son paroxysme, l’extradition immédiate de Thaksin doit être présentée aujourd’hui. Phnom Penh a fait savoir qu’elle n’appliquerait pas le traité d’extradition car il ne s’applique pas aux individus poursuivis pour raisons politiques.

Ce a quoi on peut sourire, Thaksin est un escroc de première mais est aussi harassé politiquement par l’élite traditionnelle thaïlandaise.
Hier, Bangkok a unilatéralement terminé un MoU (mémorandum of undestanding) concernant l’exploitation commune des richesses pétrolières d’une zone maritime revendiquée par les deux royaumes. La Bangkok se retranche derrière un article qui permet d’annuler ce traité international lorsque les « circonstances changent fondamentalement ».
Lesquels seraient l’appointement du plus turbulent des Thaïs comme conseillé économique du gouvernement cambodgien. Vu la polarisation extrême de la société thaïlandaise en chemises rouges et jaunes (pro et anti) autour de Thaksin la nomination de Thaksin par Hun Sen est grave provocation.
Imaginez un instant J. Chirac condamné pour fraudes (on peut rêver) et fuyant la République pour finalement devenir conseillé économique de la Belgique ! Cela serait mal perçu.
Si Hun Sen provoque, Abhisit premier ministre thaïlandais ne fait pas non plus dans la dentelle avec le cirque qu’il entretient via les chemises jaunes autour du temple khmer de Preah Vihear. L’annulation du MoU est difficilement justifiable car après tout le Cambodge a nombre de conseillé étranger et en état souverain le pays nomme qui il veut. Et surtout qu’elle bêtise de la part de Bangkok d’en faire un cirque car si Abhisit était moins susceptible/paranoïaque (voir les précautions prise sen septembre lors de son séjour aux USA) et n’avait rien entrepris Hun Sen se serait retrouvé comme un c. avec son « éternel ami »
Et non en Asiatique il a vu rouge au quart de tour.

Dans la journée la demande d’extradition sera remise et vraisemblablement refusé. Que va faire Bangkok ensuite, la poursuite des mesures de rétorsion s’approche de la fermeture des frontières.

Des deux côtés ont monte sur ses ergots en braillant du haut de son tas de fumier.

Pour Phnom Penh c’est Bangkok qui a perdre car le commerce transfrontalier représente 2 milliards de $ de vente pour la ThaÏlande contre 90 millions pour le Cambodge. Reprenant son inusable rhétorique khmer rouge Hun Sen déclare qu’il peut se passer des Thaïs, il l’a fait auparavant et dans des circonstances autrement plus dramatiques. On a vu le résultat. Ce qu’hun Sen ne précise pas c’est que certains produits vitaux comme le ciment sont fournis par la Thaïlande. Si du jour au lendemain il perd 90 % de ses approvisionnements, les chantiers vont s’arrêter très vite. Pour Bangkok, Phnom Penh n’est jamais que le 18ème client.

Pour Bangkok c’est Phnom Penh qui perdrait des fortunes au niveau du tourisme car nombre de visiteurs d’Angkor transitent par la Thaïlande. Quelle Blague Bangkok 13/14 millions de visiteurs et Phnom Penh 2 millions. Le gros perdant est surtout la Thaïlande, pays dont l’économie à le plus plongé dans la région. En cause la crise financière mais surtout le foutoir politique d’un royaume polarisé à l’extrême. Régulièrement le pays fait la une de la presse mondiale suite à un clash rouge/jaune/kaki, la fermeture des aéroports, un coup d’état… Aux prémices de la haute saison touristique Bangkok n’a aucun intérêt d’effrayer les touristes en fermant ses frontières avec le Cambodge. Le touriste lambda va se souvenir de décembre 2008 et aller voir ailleurs dans un pays où l’on ne risque pas de se retrouver bloquer à l’aéroport.

Pour ma part je vois deux perdants, pas les élites respectives des deux pays qui sont au-delà du besoin mais les pauv’s émigrés khmers et Thaïs qui risque de se faire tabasser dans leur pays d’accueil.

Comme me le faisait remarquer hier un Khmer « Il [HS] pense au Khmers qui travaillent dans les usines thaïlandaise ! »

Ca, des deux côtés on peut toujours rêver.


9 nov. 2009

Thaksin visitera Phnom Penh le 12 novembre

Nouvelle du jour Thaksin Shinawatra donnera a Phnom Penh une lecture en economie devant l'asssemblee...

C'est Samdech Hun sen qui la annoncé.

Interrrogation et stupefaction generale devant cette escalade phompenhoise qui ne manquera pas d'irriter encore plus Bangkok.

La fermeture des frontieres n'est plus tres loin d'autant plus qu'Hun Sen tonne qu'il fermerait a son tour les frontieres communes et ordonnerait un boycott du made in Thailand. Mesure qui ravirait Hanoi.

En gros la Thailande exporte pour 2 milliards de $ annuel au cambodge et importe pour 90  millions de $ seulement.

Thaksin Shinawatra conseillé économique du Cambodge




Cela sonnait comme un propos de table d’un convive trop éméché, d’une petite crasse que l’on fait à son emmerdeur de voisin, bref une mauvaise blague sans lendemain.

La comparaison idiote entre Thaksin Shinawatra et Aung Sang Suu Kyi était un amuse gueule. Le plat de résistance fut la nomination le 27 octobre lors d’un sommet de l’Asean en Thaïlande de Thaksin, l’ex premier ministre milliardaire véreux en fuite conseillé économique du gouvernement cambodgien.

L’annonce d’Hun Sen n’avait guère été prise au sérieux. Vue la polarisation extrême de la Thaïlande entre rouge et jaune, entre pro et anti Thaksin cette nomination ne peut être perçu que comme une grosse ingérence dans les affaires intérieures du pays voisin. On peut toujours rétorquer que Bangkok accueille régulièrement Sam Rainsy mais l’opposant à Hun Sen n’est pas en mesure de rameuter des milliers de partisan et défier Hun Sen à Phnom Penh. Et pourtant c’est réel, sa majesté Norodom Sihamoni a signé le décret « Thaksin ».

Fureur immédiate de Bangkok qui a rappelé son ambassadeur. La dernière fois c’était en 2003 lors de sac de l’ambassade thaïe à Phnom Penh. Cette fois ci cela parait excessif mais Bangkok se devait de réagir. Elle l’a fait lourdement en annulant un MOU (memorandum of understanding) concernant l’exploitation commune des eaux territoriales potentiellement riches en hydrocarbures mal définie entre Cambodge et Thaïlande. Phnom Penh a rétorqué qu’en récusant un traité international Bangkok ne respectait pas le droit international. Avec un coup d’état tous les cinq ans en moyenne la notion de droit est de toute façon des plus relatives en Thaïlande. Ne parlons pas du droit cambodgien.
Mais le gouvernement d’Abhisit a porté là où cela fait mal car Hun Sen invité aux cérémonies du 14 juillet avait annoncé un accord d’exploitation avec Total. Rien ne s’est concrétisé par la suite. Maintenant…

Histoire d’apaiser les tensions les fous furieux du PAD, les « jaunes » appellent au boycott du Cambodge… Déjà qu’ils braillent pour que Preah Vihear soit remis à la Thaïlande, c’est le bouquet qui pue l’ultra nationalisme le plus bête.

Pour l’heure cette querelle autour de Thaksin n’excite que les gouvernements, les frontières demeurent ouvertes même si à Poipet les Thaïs ont fuit les casinos en apprenant la nomination de Thaksin. Ils sont joueurs mais apparemment  pas fan de roulette russe. Au cas où les Cambodgiens s’excitent ils ont abandonné les tables de jeux.

Pour la plupart des personnes avec qui j’ai évoqué la chose, la prise de position d’Hun Sen est incompréhensible. Pourquoi une telle provocation ? Qu’a le Cambodge ou même Hun Sen a y gagné ?

Pour mas je dirais qu’Hun Sen dispose d’informations non publiques. Enfin, c’est un geste surprenant.

Pour l’heure aucune des deux capitales n’envisagent la fermeture des frontières. Vu qu’ils le disent c’est qu’ils y pensent sérieusement…

Verra.