Une
biographie birmane d’Obama disponible a Yangon.
Depuis août
et l’offensive/balayage des Kokangs c’est le grand est sorti au Myanmar.
Les pièces de l’échiquier bougent, le roi de
Naypyidaw ayant retiré le pion kokang tout en ayant auparavant bloqué sa reine
pour 18 mois supplémentaire sur la case « résidence surveillé ». En
septembre la partie a pris une tournure offensive avec le positionnement de la
pièce maîtresse (Tatmadaw/armée birmane) sur les cases « état Shan »
face aux pions Wa, Mongla, Kachin.
Depuis la partie s’internationalise avec les deux
joueurs majeurs que son Beijing et Washington. Dans cette partie d’échec
endiablée l’adage, l’ennemi de mes ennemis est mon ami ne tient plus. Nyapyidaw a beau détesté Beijing il n’en n’est
pas pour autant un ami de Washington. De
son côté Beijing veut sécuriser ses frontières tout en utilisant le corridor
birman pour atteindre l’océan indien en raflant au passage toutes les matières
premières possibles. Washington lorgne aussi après les matières premières
-quoique mollement comparé à l’ogre chinois- et vise surtout à contenir
l’expansion d’un empire du Milieu renaissant de nulle part…
La bonne vieille stratégie de la guerre
froide. Pour l’heure l’Amérique utilise
son nouveau joker de la main tendue pour réengager des discussions avec
Naypyidaw dans une optique gagnant/gagnant. Genre adoucissez votre mainmise sur le pays et la manne
américaine sera à votre portée.
Cette nouvelle approche (si l’on peut dire, il
n’y a pas grand nouveauté en fait) inquiète Beijing toute a ses projets
d’infrastructures pétrolières et gazières entre Sittwe et Kunming. La chasse
gardée birmane lui revenant de droit comme le reste de l’Asean, Beijing se
satisfaisait fort bien du désengagement américain régional des Bush. La petite
phrase d’Hilary Clinton « América is back in Asia» n’a pas du
enchanté outre mesure la cité interdite.
C’est donc le grand jeu sur l’échiquier
birman. Depuis quelques semaines Naypyidaw semble joué la carte US avec un nouveau
dialogue. Que le roi autorise sa reine a
quitté sa case « résidence surveillée » reste improbable. Dans le même
temps le roi a amassé ses troupes dans l’état shan. Ne cachant pas son
irritation la Chine menace a demi mot, genre vous savez où son vos véritables
intérêts…
Une belle partie d’échec où les deux joueurs
principaux sont bien en mal de contrôler leurs pièces birmanes qui, il faut le
dire, n’en font qu’à leur tête.
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