12 janv. 2010

2012 Myanmar



Let’s go to the show, en l’occurrence 2012 film catastrophe sur les écrans de Yangon.

De 500 a 2700 kyats le ticket (0,5 à 2,7 $) en fonction de la place dans la salle particulièrement bondée mais relativement confortable. Je radine à 1000 kyats pour la top place de la salle basse.

Des pubs locales passent, même pas des films mais des photos avec des grossissements donnant une pale illusion de mouvement. Whaoah the technique !

Puis apparaît le drapeau du Myanmar « stand up for the flag ». Je m’enfonce dans mon siège en me disant qu’ils ne sont pas aussi obsolètes que dans le pays voisin où l’on peut finir en prison assez rapidement pour ce genre d’attitude.

Indeed. Environ 10 à 20 % de la salle se lève, mon voisin porte la main à son cœur. Dans l’immense majorité le salut au drapeau laisse de marbre, assis le marbre. Vu que tout le monde n’était pas encore rentré difficile de se faire une idée précise.

Passons le brouhaha ambiant voici 2012, film spectaculaire, trop spectaculaire même. Le James Bond incarné par Pierce Brossnan aurait pu trouver cela too much. C’est peu dire.

Dans la salle il y a un semblant de silence, seulement ¼ du public continu ses barvadages à voix hautes et 99,999 % de la salle mange. Cela craque de tous les bouts les emballages bruyants, les mandibules broyeuses s’activent de plus belle.

Crac, crac, crac.

Heureusement que c’est un film américain sinon j’aurais décroché. Tout comme les rares porteurs de mobile dont les sonneries kitsch retentissent de temps à autre. Dans le plus pur style « ouais je suis au ciné, je mate 2012… » qui rappelle a tout le public ce qui se passe au cas où il perdrait le fil de ses préoccupations majeurs qui dans l’ordre sont de grignoté, prendre des nouvelles des voisins et accessoirement suivre le film.

J’oubliais s’occuper des bébés hurleurs qui accompagnent les parents.

Le générique de fin n’est pas entamé que les premiers spectateurs se lèvent.

C’est fini, lumière sur la salle qui ressemble à une porcherie -genre je craque des graines de tournesol et j’en fou partout- qu’une armée de fourmis équipées de balais s’empresse de nettoyer avant la nouvelle fournée de mandibules claquantes.

M’ouais intéressant comportement urbain très petit véhicule où le voisin n’existe pas.

Et on s’étonne que ces pays soient dirigés par des juntes ?

Sans dec relisez les « Chroniques Birmanes » de George Orwell.


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