Yangon, la capitale déchue du Myanmar que l’occident se complet a décrire comme isolée du monde, isolée du net par la censure (archi-faux, elle se contourne en quelques clics), isolée des bienfaits du monde civilisé n’est même pas isolée du dernier long métrage de James Cameron.
Si, si, même que l’affiche est sous-titrée en birman.
Yangon où les chaînes satellites annoncent le succès mondial d’Avatar en précisant que le film est protégé du piratage par sa 3D. j’ai du mal comprendre car après être passé devant un cinéma passant ce film et où l’on ne voulait pas me laisser entrer à cause de mon Nikon -les chieurs comme aux Philippines- j’ai du faire 50 m pour dénicher le DVD du film (400 kyats, soit 0,3 €). Un DVD correct qui plus est.
Bref j’ai eu droit à ma séance privée d’Avatar.
Rien à redire, décors de rêve, scénario bien ficelé et bons sentiments (amour, nature, respect de l’autre, etc). Bref de quoi en faire un succès mondial.
Personnellement j’ai bien aimé l’idée de changer de monde, de vie, de corps. Hummm, d’ailleurs, d’ailleurs cela me rappelle quelqu’un qui voici quelques jours a débarqué à la cité royale locale et s’est vu traité en VIP… La police l’escortant en permanence, tout juste que les sirènes n’étaient allumées pour lui ouvrir la route de cet immense chantier qu’est cette « ville » nouvelle…
Bref un décors hallucinant, une autre vie, un autre homme.
Surtout que dans quelques heures c’est le retour à Bangkok… pff finit les traitements VIP, finit les jolies birmanes aux visages peints au tanaka, finit la monnaie tendue de la main droite avec le coude tenu de la main gauche…
Bref finit l’exotisme.
Retour au pays des « you buy me how much ? » même s’ils voient la vie en rose, ils m’ennuient ces prétentieux de Thaïs…
Heureusement que je m’échappe rapidement en direction des Philippines où le volcan Mayon et son cordon de sécurité de 8 km me dit que la vue est meilleure à 5 km du Mayon. Un zest de fun pour une vue imprenable surtout quand on peut se faire vaporiser à tout moment. Enfin si la mayonnaise du Mayon n’est pas retombée d’ici là.
Et ensuite un bref passage en France, son univers gris, carcéral où l’on vous appelle par un numéro…
Beurk heureusement que j’ai déjà le billet de retour au soleil où plus personne ne me dit a quelle heure je dois me lever, ce que je dois faire, ni même dans quel pays je dois aller.
Avatar, c’est bien de rêver un instant pour échapper à la sordide routine.
Et vu la mondialisation, sinisation de la région cela devient de plus en plus impossible de s’évader.
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