11 nov. 2009

Accueil médiatique de Thaksin Shinawatra à Phnom Penh



Poipet ville frontalière prospère grâce axs trafics et casinos khméro thaï.


Un jet privé s’est posé à 9,30 h hier sur l’aéroport international de Pochentong à Phnom Penh. Sur le tarmac l’attendait les plus hautes personnalités du royaume, Hun Sen en tête.
Accolade et embrassades pour Thaksin Shinawatra, ex premier ministre et bientôt ex milliardaires depuis son job le 19 septembre 2006.
On l’a dit finit à maintes reprises, surtout après les chutes de ses premiers ministres Proxy Samak et son beau frère Somchai que l’on dit à Phnom Penh en ce moment.
La fureur de Bangkok est à son paroxysme, l’extradition immédiate de Thaksin doit être présentée aujourd’hui. Phnom Penh a fait savoir qu’elle n’appliquerait pas le traité d’extradition car il ne s’applique pas aux individus poursuivis pour raisons politiques.

Ce a quoi on peut sourire, Thaksin est un escroc de première mais est aussi harassé politiquement par l’élite traditionnelle thaïlandaise.
Hier, Bangkok a unilatéralement terminé un MoU (mémorandum of undestanding) concernant l’exploitation commune des richesses pétrolières d’une zone maritime revendiquée par les deux royaumes. La Bangkok se retranche derrière un article qui permet d’annuler ce traité international lorsque les « circonstances changent fondamentalement ».
Lesquels seraient l’appointement du plus turbulent des Thaïs comme conseillé économique du gouvernement cambodgien. Vu la polarisation extrême de la société thaïlandaise en chemises rouges et jaunes (pro et anti) autour de Thaksin la nomination de Thaksin par Hun Sen est grave provocation.
Imaginez un instant J. Chirac condamné pour fraudes (on peut rêver) et fuyant la République pour finalement devenir conseillé économique de la Belgique ! Cela serait mal perçu.
Si Hun Sen provoque, Abhisit premier ministre thaïlandais ne fait pas non plus dans la dentelle avec le cirque qu’il entretient via les chemises jaunes autour du temple khmer de Preah Vihear. L’annulation du MoU est difficilement justifiable car après tout le Cambodge a nombre de conseillé étranger et en état souverain le pays nomme qui il veut. Et surtout qu’elle bêtise de la part de Bangkok d’en faire un cirque car si Abhisit était moins susceptible/paranoïaque (voir les précautions prise sen septembre lors de son séjour aux USA) et n’avait rien entrepris Hun Sen se serait retrouvé comme un c. avec son « éternel ami »
Et non en Asiatique il a vu rouge au quart de tour.

Dans la journée la demande d’extradition sera remise et vraisemblablement refusé. Que va faire Bangkok ensuite, la poursuite des mesures de rétorsion s’approche de la fermeture des frontières.

Des deux côtés ont monte sur ses ergots en braillant du haut de son tas de fumier.

Pour Phnom Penh c’est Bangkok qui a perdre car le commerce transfrontalier représente 2 milliards de $ de vente pour la ThaÏlande contre 90 millions pour le Cambodge. Reprenant son inusable rhétorique khmer rouge Hun Sen déclare qu’il peut se passer des Thaïs, il l’a fait auparavant et dans des circonstances autrement plus dramatiques. On a vu le résultat. Ce qu’hun Sen ne précise pas c’est que certains produits vitaux comme le ciment sont fournis par la Thaïlande. Si du jour au lendemain il perd 90 % de ses approvisionnements, les chantiers vont s’arrêter très vite. Pour Bangkok, Phnom Penh n’est jamais que le 18ème client.

Pour Bangkok c’est Phnom Penh qui perdrait des fortunes au niveau du tourisme car nombre de visiteurs d’Angkor transitent par la Thaïlande. Quelle Blague Bangkok 13/14 millions de visiteurs et Phnom Penh 2 millions. Le gros perdant est surtout la Thaïlande, pays dont l’économie à le plus plongé dans la région. En cause la crise financière mais surtout le foutoir politique d’un royaume polarisé à l’extrême. Régulièrement le pays fait la une de la presse mondiale suite à un clash rouge/jaune/kaki, la fermeture des aéroports, un coup d’état… Aux prémices de la haute saison touristique Bangkok n’a aucun intérêt d’effrayer les touristes en fermant ses frontières avec le Cambodge. Le touriste lambda va se souvenir de décembre 2008 et aller voir ailleurs dans un pays où l’on ne risque pas de se retrouver bloquer à l’aéroport.

Pour ma part je vois deux perdants, pas les élites respectives des deux pays qui sont au-delà du besoin mais les pauv’s émigrés khmers et Thaïs qui risque de se faire tabasser dans leur pays d’accueil.

Comme me le faisait remarquer hier un Khmer « Il [HS] pense au Khmers qui travaillent dans les usines thaïlandaise ! »

Ca, des deux côtés on peut toujours rêver.


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