15 nov. 2009

Thaïlande, une campagne publicitaire fait furher




Au détour d’une rue asiatique il n’est pas rare de découvrir un portrait du fürher, des croix gammées ainsi que des casques allemands avec croix de fer.

Plus rare est l’utilisation du bonhomme comme tête d’affiche publicitaire géante saluant les automobilistes sur les autoroutes. C’est l’idée pour le moins douteuse qui a germé dans la tête de publicistes locaux chargés d’une campagne de promotion d’un musée de cire Louis Tussaud à Pattaya.

La dite campagne publicitaire a été très critiqué par les ambassadeurs allemands et israéliens suffoqués par un tel mauvais goût.

Interviewés les publicistes locaux faisaient par de leur étonnement, incompréhension et se sont platement excusés. Un peu too much, on enterre l’incident vite fait bien fait.

Curiosité d’un instant j’ai un jour demandé à un Thaï lambda pourquoi il avait un brassard nazi sur son blouson ? Aucune confusion n’était possible avec une svastika indienne, « parce que c’est joli » ou quelque chose dans le style me répondit-il et haussa les épaules d’incompréhension lorsque je lui dit ce que cela représentait.

Passons l’avis du quidam, aussi peu au fait des histoires occidentales que le sont les quidams d’occident pour qui un Chinois ressemble à n’importe quel Chinois. C’est connu, quand on en a vu un on les a tous vu…

Repassons chez les publicistes aux goûts douteux. Ce sont normalement des « créatifs », des individus avec une éducation, un bagage culturel, etc. Il faut quand même ne pas être doué pour ne pas voir qu’un portrait géant du fürher saluant les foules avec comme légende « Hitler n’est pas mort »  allait en choquer plus d’un !

Ci-dessus vous avez l’une des affiches qui agrémentent les manifestations rouges et jaunes. On y démonise allègrement l’adversaire en le nazifiant. Des affiches avec des messages  simples destinés au grand public (Goebbel ne dénigrerait pas). C’est à la portée de tous mais visiblement pas à la portée de publicistes.

L’explication bateau comme quoi ils ne se rendaient pas compte de la grossièreté ne tient pas. Ils ne pouvaient que savoir qu’ils allaient choquer outre mesure.

Enfin si l’on peut parler de grossièreté car il suffit d’ouvrir les journaux locaux pour y découvrir la photo les fesse à l’air d’une fille violée, assassinée puis abandonné dans un fossé. Je n’arriverai jamais à comprendre comment on peut manquer autant de respect envers les familles et proches des victimes.

La légendaire finesse des cultures asiatiques… ce doit être au musée Guimet !

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