1 nov. 2009

Yangon « gare toi ou je t’écrase »




Une image de Yangon des plus banales. En fait non. 

D’ordinaire les médias occidentaux se délectent de la décrépitude, misère, ruine locale. On n’hésite jamais à en rajouter une couche, bus antédiluviens surchargés, grappes humaines attachés à l’arrière des pick up, etc.

Tout cela est vrai et c’est la norme mais il existe aussi un Yangon plus confortable avec des lignes de bus « VIP » avec TV et tout le tremblement.

Un petit détail qui rappelle une chose, si la junte au pouvoir depuis 1962 est en mesure de perpétuer son pouvoir ce n’est pas seulement par les armes mais aussi avec l’accord tacite d’une part -% inconnu- de la population qui se satisfait de la situation.

Ne jamais oublier qu’il s’agit de l’Asie où la règle d’or est « pousse toi de là que je m’y mette ». Il suffit de voir comment les piétons courent pour traverser les rues de la capitale déchue. La circulation n’est pas dense, très fluide même, mais aucun automobiliste ne fera l’effort de ralentir ou d’éviter les passants.

Mis en parallèle avec les idéaux démocratiques que l’on prêtent généreusement aux Birmans (en oubliant que Tatmadaw, la junte sont tout aussi birman) l’observation des comportements soiciaux est très instructif.

Allez « gare toi où je t’écrase ».

Bah, le jour ou un piéton sera prioritaire sur une automobile en Asie… un peu comme à Phnom Penh où aucun automobiliste/motards ne se rangera sur le bas coté pour laisser passer une ambulance toutes sirènes hurlantes.

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